Le timide en a peur. Peur de devenir un objet de dérision, peur d’être jugé négativement, peur de dévoiler ses faiblesses, peur du regard des autres… Si c’est votre cas, il faut que vous deveniez conscient d’une donnée psychologique fondamentale : pour celui qui vous regarde et qui pourrait éventuellement vous juger, la personne la plus importante, c’est lui, et pas vous. À la limite, il s’en fiche, de vous. Votre nez de travers, votre accent, tous vos petits défauts, il s’en fout royalement. Considérez-vous libre, faites ce qu’il vous plait, trébuchez, bégayez, dites des âneries, bref, agissez, et soyez sûr qu’après deux minutes, celui qui vous a entendu ne se souviendra plus de rien. Celui qui vous regarde n’est naturellement concentré que sur lui-même, comme vous, comme tout le monde. Je dirai même plus, quand une personne vous écoute, elle réfléchit davantage à ce qu’elle va vous répondre qu’à ce que vous êtes en train de dire… Prenez conscience que vos maladresses sont loin d’être aussi visibles que vous ne le pensez, -je sais que ce n’est pas facile- et votre liberté déploiera ses ailes. Nous allons vous y aider par les exercices proposés plus bas. Encore un conseil : au lieu de penser à vos travers, habituez-vous à dénicher ceux des autres. Les timides ne voient pas assez les défauts de leurs semblables. Concentrez-vous dessus et, par comparaison, l’image que vous avez de vous-même prendra des couleurs. Toute revalorisation de votre personne, à vos yeux, est positive.