Pour gagner de l’argent, soit on joue au loto, soit on travaille. Pour rencontrer la femme de sa vie, soit on fait confiance au destin, soit on drague, poussé par un bon coach séduction. Or, il y a autant de chance de croiser la femme de sa vie grâce à une heureuse contingence que de recevoir une météorite sur la figure. Ce n’est pas pour rien qu’il y a plus d’un divorce sur deux en France… Il reste donc la drague. Pour quelles raisons certains condamnent-ils cet excellent moyen de communication ? Par timidité, par pudeur ou par excès d’imagination.

• Par timidité, parce que l’inconnu leur fait peur. Elle est devant eux, elle est belle, elle a l’air de posséder toutes les qualités dont ils rêvent, mais voilà, ils ne connaissent pas son caractère, ses goûts, si elle préfère le Mac Do ou le Quick, alors ils la laissent partir sans rien tenter… On y reviendra.
• Par pudeur, car ils ne veulent pas qu’on leur devine des motivations au-dessous de la ceinture. Déranger une inconnue avec comme motivation apparente l’envie d’une relation sexuelle ne leur plaît pas vraiment.
• Par excès d’imagination, car ils imaginent que l’échec dans la séduction est inéluctable et douloureux. Non seulement l’échec n’est pas inéluctable, mais en plus, il n’est pas douloureux, car un séducteur qui a été l’élève d’un bon coach en séduction ne se fait pas repousser méchamment.

Malgré la théorie incontestable d’Hubbard : « La plus grosse erreur que puisse faire un homme est d’avoir peur d’en faire une », c’est souvent la peur de perdre qui pousse à l’inactivité.

Néanmoins, conscient des avantages de la drague, le non-dragueur justifie la passivité de sa conduite par des sophismes et une morale complètement dépassée. Au fond de lui il préférerait être un dragueur efficace, mais la peur d’essuyer une veste de la part du sexe qu’il considérerait dominant lui est insupportable. En conséquence il reste seul et, empêtré dans un destin malheureux qu’il est incapable de rénover, il accorde toutes les vertus à des substituts d’amour vendu dans des magasins spécialisés…

Quant à cette « morale complètement dépassée », elle reproche aux dragueurs de manipuler les femmes, de trahir l’amour et de se servir du mensonge comme appât. La réponse tient en une phrase bien connue : « La fin justifie amplement les moyens ». Rendre un homme heureux, ainsi que sa nouvelle amie, justifient pleinement les méthodes les plus incongrues que pourrait conseiller un coach en séduction. Tous les moyens sont bons pour trouver son équilibre sentimental, et si une technique de drague se révèle efficace, elle doit être utilisée, quel que soit son contenu.

Pour conclure, le non-dragueur s’appuie plus ou moins consciemment sur la peur et non sur la morale pour condamner la « drague ». Il ne lui reste qu’un cynisme très « Benny Hill » pour tenter d’abaisser le dragueur qui lui, ne dit rien, car sur sa poitrine, un carnet d’adresse bien rempli réchauffe son cœur… Vive le coaching en séduction!