« Un aspirateur à femmes » est le surnom qu’ont donné les motards à leurs fidèles destriers, et ce n’est pas un coach en séduction qui dira le contraire… La preuve, les gorilles barbus des USA (les Bikers) qui conduisent des Harley ont toujours, comme sac à dos, des pin-up plus sexy les unes que les autres. Ils pèsent plus lourd que leurs motos, ils paraissent sortis tout droit de la guerre du feu et se font tripoter la graisse par des filles à mettre nues sur des magasines. Clarifions ce mystère.

Brigitte Bardot disait n’avoir besoin de personne sur sa Harley-Davidson… Normal, elle n’a jamais eu son permis, et même si c’était le cas, je ne connais pas d’homme ayant suffisamment confiance en son destin pour monter derrière une femme… Le motard, lui, a besoin d’une passagère, et une femme a besoin de serrer un chevalier des temps modernes.

Obtenir le numéro d’une fille, en faisant croire que l’on est l’heureux possesseur d’un engin mortel, est d’une simplicité désarmante. Voici les paroles que vous conseille votre coach en séduction:
« Dites-moi, avez-vous déjà connu le bonheur de faire de la grosse moto ? »
« Non, je n’en ai jamais fait… Pourquoi ? »
« Parce que j’ai une énorme moto, une 17 000 Convoi, or, comme cela fait très peu de temps que je me suis installé ici, je n’ai malheureusement pas le plaisir de partager les joies de mon engin diabolique avec un, ou une amie. Si vous voulez, un jour, je serais ravi de vous emmener faire un tour sur des petites routes de campagnes, Qu’est-ce que vous en pensez ? »
« Ben… Je ne risque pas d’avoir peur ? »
« Ne vous inquiétez pas, je roule toujours doucement à deux, mais vous allez découvrir une sensation de liberté unique et des émotions fantastiques ! » Sa curiosité étant plus forte que ses appréhensions, elle vous laissera son numéro. Pour expliquer, plus tard, l’absence du monstre à deux roues, vous lui direz que l’allumage de l’embrayage est en panne, à cause du piston de la transmission secondaire. C’est dramatique. Le garagiste ne peut pas encore se prononcer… Mais si vous avez effectivement une moto, remerciez le ciel d’avoir conçu l’adrénaline. Des études comportementales anglaises ont montré qu’une jeune femme tombe plus facilement éprise d’un homme en haut d’une passerelle dangereuse que sur un pont solide. C’est prouvé. L’explication est biologique : l’adrénaline et la noradrénaline sont des hormones secrétées par les glandes surrénales en cas de peur, mais aussi en cas de passion amoureuse. Donc quand une femme est derrière un motard, et que celui-ci roule à une vitesse normale (250 km/h), la légère appréhension qu’elle éprouve (elle se demande si l’enterrement est mieux que l’incinération) entraîne une hausse du taux des hormones citées dans son sang. Elle peut se tromper sur l’origine de cette sécrétion, et la croire affective, d’autant plus qu’elle est collée à un homme… alors paf, elle se croit amoureuse…

Pour donner une raison de vivre supplémentaire à l’augmentation du taux d’adrénaline et de noradrénaline de votre nouvelle amie motarde, quand vous vous entraînez pour le Bol d’or (300 km/h) et que son instinct de survie la pousse à s’agripper à vous, posez votre main affectueusement sur les siennes. Curieusement, elle ne les retirera pour rien au monde, et pensera que votre contact est le responsable des sentiments mi-peur mi-amour qu’elle éprouvera. La moto fait gagner du temps, et pas seulement pour aller à ses rendez-vous…