« Moi, je suis franche »

En tant que coach en séduction, je me méfie des personnes qui se vantent d’être d’une sincérité à toutes épreuves, comme certaines vraies communicantes (cf. communicantes et affectives). Ainsi, à la sortie d’une de mes conférences sur la drague, une fille a dit à un journaliste présent : « Ouais, c’est dégueulasse, Patrick Harris conseille le mensonge dans la drague, moi, je ne suis pas du tout d’accord : si un mec vient me demander de passer la soirée avec lui et qu’il me plait, je vais accepter, même si je ne l’ai jamais vu avant… » Et moi, je suis la reine d’Angleterre. Ce style de fille est capable d’adopter une idée quelconque, de préférence contraire à la vôtre, dans le seul but de vous prouver qu’elle est franche, alors qu’elle n’a jamais réfléchi au sujet. Je n’ai rien contre la franchise, bien entendu, mais je me méfie des personnes qui se vantent d’être franches, car, en fin de compte, ce sont celles qui disent le plus de sottises… Quand la franchise propulse la bêtise, on en vient à regretter l’hypocrisie…

Pour conclure

Si les limites du mensonge ne peuvent pas êtres fixées par la morale, elles doivent l’être par la prudence : Si vous avez quarante-cinq ans, du ventre et une grosse barbe, ne dites pas à la belle que vous êtes mannequin ou danseur de ballet…