Malgré tous les défauts qu’on attribue à la drague par Internet, et je reconnais qu’il n’en manque pas, j’oblige implacablement mes célibataires à s’inscrire sur les sites de rencontres. Il y a des méthodes pour draguer dans la « vraie » vie, il y en a également sur la Toile. Et si il n’y a pas ce stupide « feeling » au premier rendez vous, qu’importe, appliquer les bonnes techniques de com nécessite de l’entrainement.

La description doit être légère, du style : « Vous allez directement tomber amoureuse de moi si je vous avoue ma qualité principale : je n’aime pas le foot ! ». Ou bien : « Pour vous convaincre de me laisser un message, je dois vous dire que je viens de gagner au loto, et que j’ai bien l’intention de partager l’ensemble de mes gains avec celle que je choisirai. Moitié-moitié. D’ailleurs ça fait combien, treize euros et soixante sept centimes divisés par deux ? ». C’est très léger, effectivement, mais c’est volontaire pour ne pas paraître « en manque ».

Je prends le célibataire en photo, ce qui me rappelle – presque – le temps béni où je travaillais en agence de mannequins, je remplis sa fiche Internet, je lui dicte les messages à envoyer pour avoir obtenir le numéro de la personne convoitée, et en avant ! Que les rencontres qui s’en suivent ne servent que d’expériences, ou qu’elles aboutissent à une véritable aventure amoureuse, mon taux de réussite avec mes célibataires a augmenté, dans ma carrière, de 78 % à 92,7 % peut être parce que mes cours ont évolués, peut être aussi parce que ceux-ci s’appuient maintenant sur de la drague virtuelle. J’espère bien que cela n’enlève rien au bien fondé de mes cours, car si un site de rencontre peut se substituer à la première phase de la parade amoureuse, il ne peut en aucun cas remplacer la délicieuse et passionnante étape de la séduction elle-même.