C’est uniquement pour me prouver que j’étais capable, malgré l’expérience de Patricia, de dissocier le sexe des sentiments, que je me suis retrouvé à arpenter une rue célèbre de Paris, passant de prostituée en prostituée, en attendant de découvrir une proie idéale… Certaines professionnelles, pour la plupart des brésiliennes, pesaient à vue d’œil dans les quatre-vingt dix kilogrammes : c’étaient les plus entreprenantes. D’autres étaient jolies comme des cœurs, et se contentaient de sourire à leurs « prospects ». J’ai accepté de « monter » l’escalier sombre et abrupte de l’une d’entre elles, qui se contentait d’être belle sans feindre de romantisme inutile. La suite me démontra une chose : les prostituées de la rue en question n’ont aucune envie de « fidéliser » leur client. Ce fut l’usine. L’expérience au service de la rapidité, et hop, au suivant ! Mais je m’étais redressé sans sentiment, l’expérience était concluante : j’étais bel et bien un homme…