A Paris, mes premières journées, et surtout mes premières nuits, furent un chapitre difficile. Voire très difficiles. Je dormais dans ma voiture garée sur les Champs-Elysées, jusqu’à ce qu’en général, un fonctionnaire de police me réveille pour me dire de manière méprisante « He, c’est pas un camping les Champs Elysées ! Circulez » ! C’est dans la rue de Washington, perpendiculaire à la célèbre avenue, que j’ai trouvé ma première chambre d’« hôtel » gratuit. Au milieu de la rue, il y avait un club de gym dont les deux portes s’ouvraient automatiquement lorsque quelqu’un sortait du bâtiment. Un soir, j’ai glissé l’antenne d’une voiture entre les deux battants, je l’ai agité afin d’actionner le détecteur de mouvements, et bingo, les portes de la caverne d’Ali Baba s’ouvrirent… C’est à côté d’un lavabo, sur un matelas gonflable, que je dormais, jusqu’à ce que jusqu’au petit matin, un « technicien de surface » s’excuse de me réveiller… à 6 heures…