Christophe referme la porte derrière lui et se met à tourner dans l’appartement, les mains derrière le dos.

GERALDINE
Christian a dû être surpris, non ?

CHRISTOPHE
Très. En ce moment il digère la surprise. Explique-moi pourquoi tu reviens vers moi ?

GERALDINE
Parce que le vent a tourné : j’ai toujours eu horreur que tu piques des sacs, et maintenant tu ne le fais plus… mais surtout, surtout, maintenant, je sais que tu m’aimes vraiment… tu viens de le dire !
Et enfin… parce que tu es toujours dans mon cœur…

CHRISTOPHE
Ah bon… Et tu le vois comment, notre avenir ?

GERALDINE
Ensoleillé, mon Cri Cri d’amour… Si tu pardonnes ma petite escapade, on s’aime comme avant, et même mieux qu’avant…

CHRISTOPHE
Bien entendu…. Mais tu vois, ton absence m’a fait pas mal réfléchir. Alors j’ai réfléchi, j’ai réfléchi… et maintenant je ne veux plus qu’on vive ensemble comme avant.

GERALDINE
(Affolée)
Ah bon ?

CHRISTOPHE
Ouais, je ne veux plus. Maintenant, je veux qu’on soit mari et femme.

GERALDINE
(Ravie)
Non ? Tu me fais marcher ?

CHRISTOPHE
Oui, je te fais marcher, tout droit vers l’église mon poussin…

Christophe, debout, regarde Géraldine en souriant. Celle-ci, enchantée, saute dans ses bras.

GERALDINE
Mon Cri Cri D’amour !

CHRISTOPHE
Enfin, oui, on se marie, mais à une condition quand même…

GERALDINE
Laquelle ?

CHRISTOPHE
Que tu ne m’appelles plus jamais, plus jamais « Cri Cri d’amour ».

Il serre dans les bras Géraldine et la fait tourner, elle lève ses pieds du sol. Leurs visages respirent le bonheur.